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Le Roi & la Salamandre (iPad, Android)

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#Bref

Centre des monuments nationaux - Le Roi & la Salamandre

À la découverte des monuments nationaux et du règne de François Ier.

#Chronique

C’est quoi ?

Le Roi & la Salamandre est un jeu narratif, en point & click à l’ancienne, à la découverte des monuments du patrimoine historique de la RMN, réalisé à l’occasion du 500e anniversaire du sacre de François Ier

Tous les détails

Tout commence à Reims, avec le sacre de François Ier. On incarne tantôt François, ou bien tantôt sa fidèle Salamandre, Étincelle. De la cathédrale (qui n’appartient pas aux monuments nationaux), on ne voit malheureusment pas grand-chose, puisque l’essentiel de l’action (faire peur à la reine mère Louise de Savoie en lui lançant une souris, récupérer le sceptre de François, refaire peur à Louise pour libérer le passage) se passe dans le palais de Tau, où a lieu la fête.
François et Étincelle sont ensuite propulsés au château d’If, où il va falloir, tour à tour, soigner un rhinocéros, le faire charger pour ouvrir la porte de la forteresse, et aider les artificiers un peu ballots à utiliser le canon.
Les deux compères partent ensuite à Angers. Aucun événement particulièrement important ne marque cette date, restée anecdotique au regard de l’histoire, mais il fallait bien un prétexte pour inclure Angers dans la balade : ce sera donc une visite (historique) de François Ier à sa mère Louise de Savoie. Une fois sur place, François Ier doit trouver le moyen d’entrer dans la ville, puis celui d’accéder à sa mère en passant par dessus la scène d’un théâtre ; on découvre ensuite le château (de loin) et le logis royal (de loin) ainsi que les remparts où pousse la vigne. Là, le roi rencontre l’un des seigneurs du coin. Qui ? Mystère… Mais vite, la peste se déclare, et il faut partir !
L’aventure se poursuit à Azay-le-Rideau où il s’agit de mener l’enquête afin de découvrir les raisons de l’opulence de Gilles Berthelot, trésorier du roi… Et quel suspense !

Les options disponibles

> Il est possible de réinitialiser le jeu.

On aime :

> Le travail graphique (même si je suis pas toujours fan de la mine donnée aux personnages).
> La reconstitution illustrée des bâtiments, tout à fait passionnante et remarquable. Il faudrait même que le jeu attire plus l’attention des joueurs sur l’attention qui a été donnée aux décours, qui ne doivent absolument rien au hasard, et tout à un patient et minutieux travail de reconstitution et de transposition.
> La scénarisation d’ensemble, qui mêle très habilement les véritables événements de la vie de François Ier et des élements de gameplay plus drôles et plus décalés.
> L’alternance et le jeu entre le rôle de François Ier et celui d’Étincelle, malin et bien trouvé.
> Les mini-jeux, courts et variés, très bien intégrés au gameplay (on fait un jeu de camouflage quand Étincelle doit attraper la souris, un petit runner quand Étincelle doit échapper au chien, un jeu d’attention visuelle quand il faut retrouver les clés, un jeu de reconnaissance quand il faut donner le raison au bon seigneur).
> Le côté « enquête » à l’ancienne, avec des objets du décors à utiliser (de vrais objets) : la torche pour allumer le canon, etc. Certains sont tirés par les cheveux, mais c’est la loi du genre, et ce n’est jamais complètement tordu et cela reste toujours accessible.
> Les objets cachés donnant lieu à des explications historiques, cachés de manière réaliste (une tenture sur le mur, à la bonne échelle, et non un vase collé en haut d’un bâtiment).
> La sonorisation complète (ou presque, puisque la partie « intello » ne l’est pas, malheureusement).
> Il y a une carte, une chronologie et des explications dans l’encyclopédie, histoire de contextualiser l’ensemble.

On aime moins :

> C’est peut-être une vue de l’esprit, mais le cahier des charges du CMN se « lit » presque dans le jeu : la mise en valeur des lieux du patrimoine, qui deviennent les entrées du jeu, devant les événements ou les thématiques !! Drôle de façon de dire l’histoire, non ?
> Le jeu se termine très abruptement. On me glisse dans l’oreillette qu’une suite est prévue pour septembre. OK. Le journaliste est prévenu (enfin mal, puisque le journaliste dispose d’un communiqué de presse qui mélange un peu tout et « parle » comme si le jeu était déjà tout entier là. Je vous invite d’ailleurs à lire les articles de presse pour y apprendre que le jeu vous emmène à la rencontre de Léonard de Vinci ou du chevalier Bayard (absents de cette première partie) ou vous propose de chasser à Rambouillet (en fait non, pas cette fois).
> Le jeu manque donc de cohérence pour le joueur. Il faudrait au minimum quelques mots à la fin de la partie pour permettre d’attendre la suite.
> Il reste quelques coquilles (si, si).
> Il reste quelques erreurs grammaticales (si, si, aussi).
> Les objets cachés (de manière cohérente, c’est chouette) donnent lieu à des explications, mais l’enfant n’est pas même incité à aller les voir. D’ailleurs l’encyclopédie n’est pas sonorisée ni lue, au contraire du reste de l’aventure.
> Et ces objets cachés, si signifiants pour François Ier et pour les lieux visités, pourquoi ne sont-ils pas intégrés au gameplay, au même titre que le morceau de raisin ou le boulet de canon ?
> Parlons enfin deux minutes de la partie encyclopédie. Cachée, non lue, fermée par défaut, elle souffre également de défauts intrinsèques malgré ses qualités : les photos, peu nombreuses, ne peuvent pas être agrandies ; de nombreux mots compliqués sont utilisés sans être expliqués, illustrés ou contextualisés ; la plupart des explications sont incomplètes et ne permettent pas de comprendre de quoi il retourne précisément, même avec l’aide d’un adulte (il n’y connaît rien non plus, l’adulte) ; la police utilisée est peu lisible pour de jeunes lecteurs ; quand la collection d’objets associée à un lieu est incomplète, aucun indice n’aiguille le jeune joueur ni ne l’incite à retourner dans le jeu chercher l’objet.

L’avis de Déclickids :

Des jeux comme ça, on en veut tous les jours. Une manière intelligente et sympa de faire découvrir l’histoire et le patrimoine aux enfants, mais aussi à toute la famille, c’est drôlement chouette. Il ne reste plus qu’à mieux intégrer l’histoire et les explications dans le jeu, et ce sera parfait.

L’avis d’Ulysse :

J’y ai passé 47 minutes de jeu très exactement, en hésitant et en me trompant parfois (certains journalistes parlent de 2 ou 3 heures, ce qui prouve bien qu’ils n’ont pas joué). C’est très très sympa, et j’ai adoré. C’est un peu facile, mais ce n’est pas un inconvénient : c’est accessible dès 6-7 ans avec un peu d’aide et parfait vers 8-10 ans, pour découvrir François Ier, sa vie et les monuments de France. Et c’est très chouette après aussi, ne boudons pas notre plaisir.
Un seul regret, mais il est énorme. On ramasse des objets au cours du jeu : une pierre, une grappe de raisin, une stratue de moine qui se marre, un diablotin, un calice, une hermine, une chauve-souris, une plume, etc… Autant d’objets signifiants pour les lieux traversés et l’époque envisagée, mais qui ne sont jamais utilisés dans le jeu. On n’est même pas incité à aller voir dans la petite encyclopédie posée là les petites explications données. C’est dommage, non ? Personnellement, je ne trouve pas ça plus ennuyeux que le reste, bien au contraire !

Pour finir, quelques copies d’écran Le Roi et la Salamandre iPhoneLe Roi et la Salamandre iPhoneLe Roi et la Salamandre iPhoneLe Roi et la Salamandre iPhoneLe Roi et la Salamandre iPhone Le Roi et la Salamandre iPadLe Roi et la Salamandre iPadLe Roi et la Salamandre iPadLe Roi et la Salamandre iPadLe Roi et la Salamandre iPad
et une petite vidéo :

Le Roi & la Salamandre

Centre des monuments nationaux - Le Roi & la SalamandreLe Roi & la Salamandre est un jeu narratif, en point & click à l’ancienne, à la découverte des monuments du patrimoine historique du CMN, réalisé à l’occasion du 500e anniversaire du sacre de François Ier

Coup de cœur : 18/20

Éditeur : Centre des monuments nationaux
Format chroniqué : iPad. Autres formats : Android.
Âge : 7 ans + Classe(s) : N/A
Catégorie(s) : pour découvrir le monde, pour apprendre en jouant
Mots clés : jeux narratifs, point & click, histoire, histoire de France, châteaux de la Loire, châteaux, François Ier, monuments, architecture
Langue(s) d’origine : français. Également disponible en : anglais, espagnol.
Prix normal : gratuit puis achat intégré
Achats in-app : 4,99 € pour débloquer l’ensemble des chapitres
Liens publicitaires : Liens protégés.
Voir sur l’AppStore (iPad) | ou pour Android.

Article écrit le 10/05/2015. Dernière mise à jour : 19/05/2015.


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